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== Positivité (4ème exercice complémentaire) ==
== Positivité (4ème exercice complémentaire) ==
Rudolf Steiner utilise à nouveau différents noms pour ce 4ème exercice complémentaire, '''[[A:Positivité|Positivité]]'', '''impartialité'', '''sens de l'assentiment'', '''confiance en l'environnement''' et '''fermeté''. Une fois de plus, tous ces noms décrivent ensemble l'essence du 4ème exercice complémentaire.
Rudolf Steiner utilise à nouveau différents noms pour ce 4ème exercice complémentaire, '''Positivité'', '''impartialité'', ''sens de l'assentiment, confiance en l'environnementetfermeté''. Une fois de plus, tous ces noms décrivent ensemble l'essence du 4ème exercice complémentaire.


== Une sélection de citations de Rudolf Steiner pour le 4e exercice complémentaire ==
== Une sélection de citations de Rudolf Steiner pour le 4e exercice complémentaire ==


=== Exercices pour l'âme en images et symboles... | GA 267, p. 58ff ===
=== Exercices pour l'âme en images et symboles... | GA 267, p. 58ff ===
Au cours du quatrième mois, il faut prendre comme nouvel exercice ce qu'on appelle la positivité. Elle consiste à rechercher constamment, dans toutes les expériences, les entités et les choses, ce qu'elles contiennent de bon, d'excellent, de beau, etc. Cette qualité de l'âme est le mieux caractérisée par une légende persane sur le Christ Jésus. Un jour qu'il se promenait avec ses disciples, ils virent sur le bord du chemin un chien déjà en décomposition. Tous les disciples se détournèrent de ce spectacle hideux, seul le Christ Jésus s'arrêta, regarda l'animal avec sagesse et dit : « Quelles belles dents a cet animal ! Là où les autres n'avaient vu que le laid et l'antipathique, lui cherchait le beau. C'est ainsi que l'élève ésotérique doit s'efforcer de chercher le positif dans chaque apparence et dans chaque être. Il remarquera aussitôt que sous l'apparence d'un laid se cache une beauté, que même sous l'apparence d'un criminel se cache un bien, que sous l'apparence d'un fou se cache en quelque sorte l'âme divine. Cet exercice est quelque peu lié à ce que l'on appelle l'abstention de critique. Il ne faut pas concevoir cette chose comme si l'on devait appeler noir blanc et blanc noir. Mais il y a une différence entre un jugement qui part simplement de sa propre personnalité et qui évalue la sympathie et l'antipathie en fonction de notre propre personnalité. Et il y a un point de vue qui se place avec amour dans l'apparence étrangère ou l'être étranger et qui se demande partout : comment cet autre en arrive-t-il à être comme ci ou à faire comme ça ? Un tel point de vue en vient tout naturellement à s'efforcer davantage d'aider l'imparfait que de simplement le blâmer et le critiquer. L'objection selon laquelle les conditions de vie exigent de certaines personnes qu'elles blâment et jugent ne peut pas être faite ici. Car alors, ces conditions de vie sont telles que la personne concernée ne pourra pas suivre une véritable formation occulte. Il existe effectivement de nombreuses conditions de vie qui ne rendent pas possible une formation occulte de manière optimale. L'être humain ne devrait donc pas ardemment vouloir faire des progrès malgré tout, car ceux-ci ne peuvent se faire que dans certaines conditions... Celui qui, pendant un mois, s'oriente consciemment vers le positif dans toutes ses expériences, remarquera peu à peu qu'un sentiment s'insinue en lui, comme si sa peau devenait perméable de tous côtés et que son âme s'ouvrait largement à toutes sortes de processus intimes et subtils dans son environnement, qui avaient auparavant complètement échappé à son attention. Il s'agit précisément de lutter contre le manque d'attention à ces choses subtiles qui existe en chaque être humain. Une fois que l'on a remarqué que ce sentiment décrit se manifeste dans l'âme comme une sorte de béatitude, on essaie de diriger ce sentiment en pensée vers le cœur et de le laisser couler de là vers les yeux, puis vers l'espace devant et autour de l'homme. On remarquera qu'on obtient ainsi une relation intime avec cet espace. On se dépasse en quelque sorte soi-même. On apprend à considérer une partie de son environnement comme une partie de soi-même. Il faut beaucoup de concentration pour faire cet exercice et surtout reconnaître que tout ce qui est impétueux, passionné, riche en affect, a un effet totalement destructeur sur l'humeur suggérée. En répétant les exercices des premiers mois, on procède de la même manière que pour les mois précédents.''''<ref>Rudolf Steiner : ''Exercices de l'âme avec méditations sur les mots et les symboles'', [[S:GA 267#58|[GA 267, p. 58f]]]</ref> [[S:GA 267#58|[Lit. : GA 267, p. 58ff]]]'''
«Au cours du quatrième mois, il faut prendre comme nouvel exercice ce qu'on appelle la positivité. Elle consiste à rechercher constamment, dans toutes les expériences, les entités et les choses, ce qu'elles contiennent de bon, d'excellent, de beau, etc. Cette qualité de l'âme est le mieux caractérisée par une légende persane sur le Christ Jésus. Un jour qu'il se promenait avec ses disciples, ils virent sur le bord du chemin un chien déjà en décomposition. Tous les disciples se détournèrent de ce spectacle hideux, seul le Christ Jésus s'arrêta, regarda l'animal avec sagesse et dit : « Quelles belles dents a cet animal ! Là où les autres n'avaient vu que le laid et l'antipathique, lui cherchait le beau. C'est ainsi que l'élève ésotérique doit s'efforcer de chercher le positif dans chaque apparence et dans chaque être. Il remarquera aussitôt que sous l'apparence d'un laid se cache une beauté, que même sous l'apparence d'un criminel se cache un bien, que sous l'apparence d'un fou se cache en quelque sorte l'âme divine. Cet exercice est quelque peu lié à ce que l'on appelle l'abstention de critique. Il ne faut pas concevoir cette chose comme si l'on devait appeler noir blanc et blanc noir. Mais il y a une différence entre un jugement qui part simplement de sa propre personnalité et qui évalue la sympathie et l'antipathie en fonction de notre propre personnalité. Et il y a un point de vue qui se place avec amour dans l'apparence étrangère ou l'être étranger et qui se demande partout : comment cet autre en arrive-t-il à être comme ci ou à faire comme ça ? Un tel point de vue en vient tout naturellement à s'efforcer davantage d'aider l'imparfait que de simplement le blâmer et le critiquer. L'objection selon laquelle les conditions de vie exigent de certaines personnes qu'elles blâment et jugent ne peut pas être faite ici. Car alors, ces conditions de vie sont telles que la personne concernée ne pourra pas suivre une véritable formation occulte. Il existe effectivement de nombreuses conditions de vie qui ne rendent pas possible une formation occulte de manière optimale. L'être humain ne devrait donc pas ardemment vouloir faire des progrès malgré tout, car ceux-ci ne peuvent se faire que dans certaines conditions... Celui qui, pendant un mois, s'oriente consciemment vers le positif dans toutes ses expériences, remarquera peu à peu qu'un sentiment s'insinue en lui, comme si sa peau devenait perméable de tous côtés et que son âme s'ouvrait largement à toutes sortes de processus intimes et subtils dans son environnement, qui avaient auparavant complètement échappé à son attention. Il s'agit précisément de lutter contre le manque d'attention à ces choses subtiles qui existe en chaque être humain. Une fois que l'on a remarqué que ce sentiment décrit se manifeste dans l'âme comme une sorte de béatitude, on essaie de diriger ce sentiment en pensée vers le cœur et de le laisser couler de là vers les yeux, puis vers l'espace devant et autour de l'homme. On remarquera qu'on obtient ainsi une relation intime avec cet espace. On se dépasse en quelque sorte soi-même. On apprend à considérer une partie de son environnement comme une partie de soi-même. Il faut beaucoup de concentration pour faire cet exercice et surtout reconnaître que tout ce qui est impétueux, passionné, riche en affect, a un effet totalement destructeur sur l'humeur suggérée. En répétant les exercices des premiers mois, on procède de la même manière que pour les mois précédents.»'''<ref>Rudolf Steiner : ''Exercices de l'âme avec méditations sur les mots et les symboles'', [[S:GA 267#58|[GA 267, p. 58f]]]</ref> [[S:GA 267#58|[Lit. : GA 267, p. 58ff]]]'''


=== La science de l'occulte, 1909 | GA 13, p. 334ff ===
=== La science de l'occulte, 1909 | GA 13, p. 334ff ===
Pour la pensée et le sentiment, un autre moyen de formation est l'acquisition de la qualité que l'on peut appeler positivité. Il y a une belle légende qui dit du Christ Jésus qu'il passe avec quelques autres personnes devant un chien mort. Les autres se détournent de ce spectacle hideux. Le Christ Jésus parle avec admiration des belles dents de l'animal. On peut s'entraîner à conserver vis-à-vis du monde un état d'âme correspondant au sens de cette légende. L'erreur, le mauvais et le laid ne doivent pas empêcher l'âme de trouver le vrai, le bon et le beau partout où ils sont présents. Il ne faut pas confondre cette positivité avec l'absence de critique, avec le fait de fermer arbitrairement les yeux sur ce qui est mauvais, faux et inférieur. Celui qui admire les « belles dents » d'un animal mort, voit aussi le cadavre en décomposition. Mais ce cadavre ne l'empêche pas de voir les belles dents. On ne peut pas trouver le mauvais bon, ni l'erreur vraie ; mais on peut faire en sorte que le mauvais ne nous empêche pas de voir le bon, ni l'erreur de voir le vrai."<ref>Rudolf Steiner : “”Die Geheimwissenschaft im Umriß“”, [[S:GA 13#334|[GA 13, p. 334f]]]</ref> [[S:GA 13#334|[Lit. : GA 13, p. 334ff]]]
«Pour la pensée et le sentiment, un autre moyen de formation est l'acquisition de la qualité que l'on peut appeler positivité. Il y a une belle légende qui dit du Christ Jésus qu'il passe avec quelques autres personnes devant un chien mort. Les autres se détournent de ce spectacle hideux. Le Christ Jésus parle avec admiration des belles dents de l'animal. On peut s'entraîner à conserver vis-à-vis du monde un état d'âme correspondant au sens de cette légende. L'erreur, le mauvais et le laid ne doivent pas empêcher l'âme de trouver le vrai, le bon et le beau partout où ils sont présents. Il ne faut pas confondre cette positivité avec l'absence de critique, avec le fait de fermer arbitrairement les yeux sur ce qui est mauvais, faux et inférieur. Celui qui admire les « belles dents » d'un animal mort, voit aussi le cadavre en décomposition. Mais ce cadavre ne l'empêche pas de voir les belles dents. On ne peut pas trouver le mauvais bon, ni l'erreur vraie ; mais on peut faire en sorte que le mauvais ne nous empêche pas de voir le bon, ni l'erreur de voir le vrai.»<ref>Rudolf Steiner : “”Die Geheimwissenschaft im Umriß“”, [[S:GA 13#334|[GA 13, p. 334f]]]</ref> [[S:GA 13#334|[Lit. : GA 13, p. 334ff]]]


=== Comment acquérir des connaissances sur les mondes supérieurs ? | GA 10, p. 128ff ===
=== Comment acquérir des connaissances sur les mondes supérieurs ? | GA 10, p. 128ff ===
La quatrième est la tolérance envers les hommes, les autres êtres et les faits. Le disciple occulte réprime toute critique superflue à l'égard de l'imparfait, du mal et du mauvais et cherche plutôt à comprendre tout ce qui vient à sa rencontre. Tout comme le soleil ne prive pas de sa lumière le mal et la méchanceté, lui-même ne retient pas non plus sa sympathie bienveillante. Si le disciple occulte rencontre un quelconque désagrément, il ne se répand pas en jugements désobligeants, mais il accepte ce qui est nécessaire et cherche, dans la mesure de ses forces, à faire évoluer la situation vers le bien. Il ne considère pas les autres opinions uniquement de son point de vue, mais il cherche à se mettre à la place de l'autre."<ref>Rudolf Steiner : “”Comment acquiert-on des connaissances des mondes supérieurs?“”, [[S:GA 10#128|[GA 10, p. 128f]]]“”</ref>[[S:GA 10#128|[Lit. : GA 10, p. 128ff]]]
«La quatrième est la tolérance envers les hommes, les autres êtres et les faits. Le disciple occulte réprime toute critique superflue à l'égard de l'imparfait, du mal et du mauvais et cherche plutôt à comprendre tout ce qui vient à sa rencontre. Tout comme le soleil ne prive pas de sa lumière le mal et la méchanceté, lui-même ne retient pas non plus sa sympathie bienveillante. Si le disciple occulte rencontre un quelconque désagrément, il ne se répand pas en jugements désobligeants, mais il accepte ce qui est nécessaire et cherche, dans la mesure de ses forces, à faire évoluer la situation vers le bien. Il ne considère pas les autres opinions uniquement de son point de vue, mais il cherche à se mettre à la place de l'autre.»<ref>Rudolf Steiner : “”Comment acquiert-on des connaissances des mondes supérieurs?“”, [[S:GA 10#128|[GA 10, p. 128f]]]“”</ref> [[S:GA 10#128|[Lit. : GA 10, p. 128ff]]]


=== Extraits des contenus des enseignements ésotériques, Volume III, Leipzig, 2 janvier 1914 | GA 266/3, p. 243ff ===
=== Extraits des contenus des enseignements ésotériques, Volume III, Leipzig, 2 janvier 1914 | GA 266/3, p. 243ff ===
Enfin, je dois aussi en venir à connaître mon Je. Je ne peux pas sentir mon Je parce que je vis en lui. C'est pourquoi nous devons le déverser dans le monde. J'apprends à connaître mon Je à travers ce que nous appelons la positivité (parabole du chien). Si nous faisons comme le Christ-Jésus, nous ne voyons pas la laideur, mais nous plongeons dans tout ce qui nous permet d'atteindre le bien. De cette manière, nous nous détachons de notre moi et pouvons l'observer. Le Je est amour et volonté. Grâce à la volonté développée, nous apprenons à connaître la substance de toutes choses, qui réside dans le divin. Par l'amour, nous apprenons à vivre l'essence des choses. Ainsi, grâce à la volonté et à l'amour, nous parvenons à la connaissance, qui est libre du moi personnel. En tant que Je spirituel, nous apprenons à nous immerger dans l'essence et la substance de toutes les choses, qui proviennent en effet du fondement spirituel du Père, tout comme notre propre Je. Notre Je nous considère à partir du point de vue de tout ce qui est créé. L'élève atteint le niveau du « cygne » lorsqu'il peut faire cette expérience."<ref>Rudolf Steiner : “”Aus den Inhalten der esoterischen Stunden, Band III,“” [https://odysseetheater.org/GA/Buecher/GA_266c.pdf#page=243&view=Fit <nowiki>[GA 266/3, p. 243f]</nowiki>]</ref> [https://odysseetheater.org/GA/Buecher/GA_266c.pdf#page=243&view=Fit <nowiki>[GA 266/3, p. 243ff]</nowiki>]
«Enfin, je dois aussi en venir à connaître mon Je. Je ne peux pas sentir mon Je parce que je vis en lui. C'est pourquoi nous devons le déverser dans le monde. J'apprends à connaître mon Je à travers ce que nous appelons la positivité (parabole du chien). Si nous faisons comme le Christ-Jésus, nous ne voyons pas la laideur, mais nous plongeons dans tout ce qui nous permet d'atteindre le bien. De cette manière, nous nous détachons de notre moi et pouvons l'observer. Le Je est amour et volonté. Grâce à la volonté développée, nous apprenons à connaître la substance de toutes choses, qui réside dans le divin. Par l'amour, nous apprenons à vivre l'essence des choses. Ainsi, grâce à la volonté et à l'amour, nous parvenons à la connaissance, qui est libre du moi personnel. En tant que Je spirituel, nous apprenons à nous immerger dans l'essence et la substance de toutes les choses, qui proviennent en effet du fondement spirituel du Père, tout comme notre propre Je. Notre Je nous considère à partir du point de vue de tout ce qui est créé. L'élève atteint le niveau du « cygne » lorsqu'il peut faire cette expérience.»<ref>Rudolf Steiner : “”Aus den Inhalten der esoterischen Stunden, Band III,“” [https://odysseetheater.org/GA/Buecher/GA_266c.pdf#page=243&view=Fit <nowiki>[GA 266/3, p. 243f]</nowiki>]</ref> [https://odysseetheater.org/GA/Buecher/GA_266c.pdf#page=243&view=Fit <nowiki>[GA 266/3, p. 243ff]</nowiki>]


=== Sur le monde astral et le dévachan | GA 88, p. 178 ===
=== Sur le monde astral et le dévachan | GA 88, p. 178 ===
: « Tolérance. Le chéla ne se laissera pas dominer par des sentiments d'attraction et de répulsion. Il cherchera à comprendre tous les criminels et les saints, et bien qu'il éprouve les choses à travers ses émotions, il les jugera grâce à son entendement. Ce qui est légitimement reconnu comme mauvais d'un certain point de vue peut être jugé comme nécessaire et conséquent à partir d'une perspective supérieure."<ref>Rudolf Steiner : “”Sur le monde astral et le dévachan“”, [[S:GA 88#178|[GA 88, p. 178]]]</ref> [[S:GA 88#178|[Lit. : GA 88, p. 178ff]]]
«Tolérance. Le chéla ne se laissera pas dominer par des sentiments d'attraction et de répulsion. Il cherchera à comprendre tous les criminels et les saints, et bien qu'il éprouve les choses à travers ses émotions, il les jugera grâce à son entendement. Ce qui est légitimement reconnu comme mauvais d'un certain point de vue peut être jugé comme nécessaire et conséquent à partir d'une perspective supérieure.»<ref>Rudolf Steiner : “”Sur le monde astral et le dévachan“”, [[S:GA 88#178|[GA 88, p. 178]]]</ref> [[S:GA 88#178|[Lit. : GA 88, p. 178ff]]]


=== Conférences pour la Société anthroposophique de Stuttgart : Introduction à la science de l’occulte (''Vor dem Tore der Theosophie'') | GA 95, p. 118ff ===
=== Conférences pour la Société anthroposophique de Stuttgart : Introduction à la science de l’occulte (''Vor dem Tore der Theosophie'') | GA 95, p. 118ff ===
: « L'impartialité. La quatrième condition est ce que l'on peut appeler l'impartialité. C'est la qualité qui voit le bien en toutes choses. Elle va partout vers le positif dans les choses. Le meilleur exemple que nous puissions donner est une légende persane qui se rattache au Christ Jésus : Le Christ Jésus vit un jour un chien crevé couché sur le chemin. Jésus s'arrêta et regarda l'animal, mais ceux qui l'entouraient se détournèrent avec dégoût devant un tel spectacle. Le Christ Jésus dit alors : « Oh, quelles belles dents a cet animal ! Il n'a pas vu le mauvais, le laid, mais il a trouvé quelque chose de beau, même dans cette carcasse sombre : les dents blanches. Lorsque nous sommes dans cet état d'esprit, nous cherchons en toute chose les caractéristiques positives, le bien, et nous pouvons le trouver partout. Cela agit de manière très puissante sur le corps physique et le corps éthérique."<ref>Rudolf Steiner : “”Devant la porte de la théosophie“”, [[S:GA 95#118|[GA 95, p. 118f]]]</ref> [[S:GA 95#118|[Lit. : GA 95, p. 118ff]]
«L'impartialité. La quatrième condition est ce que l'on peut appeler l'impartialité. C'est la qualité qui voit le bien en toutes choses. Elle va partout vers le positif dans les choses. Le meilleur exemple que nous puissions donner est une légende persane qui se rattache au Christ Jésus : Le Christ Jésus vit un jour un chien crevé couché sur le chemin. Jésus s'arrêta et regarda l'animal, mais ceux qui l'entouraient se détournèrent avec dégoût devant un tel spectacle. Le Christ Jésus dit alors : « Oh, quelles belles dents a cet animal ! Il n'a pas vu le mauvais, le laid, mais il a trouvé quelque chose de beau, même dans cette carcasse sombre : les dents blanches. Lorsque nous sommes dans cet état d'esprit, nous cherchons en toute chose les caractéristiques positives, le bien, et nous pouvons le trouver partout. Cela agit de manière très puissante sur le corps physique et le corps éthérique.»<ref>Rudolf Steiner : “”Devant la porte de la théosophie“”, [[S:GA 95#118|[GA 95, p. 118f]]]</ref> [[S:GA 95#118|[Lit. : GA 95, p. 118ff]]


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Version du 22 décembre 2024 à 08:46

1. Ec | 2. Ec | 3. Ec | 4. Ec | 5. Ec | 6. Ec

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Positivité (4ème exercice complémentaire)

Rudolf Steiner utilise à nouveau différents noms pour ce 4ème exercice complémentaire, Positivité, impartialité, sens de l'assentiment, confiance en l'environnementetfermeté. Une fois de plus, tous ces noms décrivent ensemble l'essence du 4ème exercice complémentaire.

Une sélection de citations de Rudolf Steiner pour le 4e exercice complémentaire

Exercices pour l'âme en images et symboles... | GA 267, p. 58ff

«Au cours du quatrième mois, il faut prendre comme nouvel exercice ce qu'on appelle la positivité. Elle consiste à rechercher constamment, dans toutes les expériences, les entités et les choses, ce qu'elles contiennent de bon, d'excellent, de beau, etc. Cette qualité de l'âme est le mieux caractérisée par une légende persane sur le Christ Jésus. Un jour qu'il se promenait avec ses disciples, ils virent sur le bord du chemin un chien déjà en décomposition. Tous les disciples se détournèrent de ce spectacle hideux, seul le Christ Jésus s'arrêta, regarda l'animal avec sagesse et dit : « Quelles belles dents a cet animal ! Là où les autres n'avaient vu que le laid et l'antipathique, lui cherchait le beau. C'est ainsi que l'élève ésotérique doit s'efforcer de chercher le positif dans chaque apparence et dans chaque être. Il remarquera aussitôt que sous l'apparence d'un laid se cache une beauté, que même sous l'apparence d'un criminel se cache un bien, que sous l'apparence d'un fou se cache en quelque sorte l'âme divine. Cet exercice est quelque peu lié à ce que l'on appelle l'abstention de critique. Il ne faut pas concevoir cette chose comme si l'on devait appeler noir blanc et blanc noir. Mais il y a une différence entre un jugement qui part simplement de sa propre personnalité et qui évalue la sympathie et l'antipathie en fonction de notre propre personnalité. Et il y a un point de vue qui se place avec amour dans l'apparence étrangère ou l'être étranger et qui se demande partout : comment cet autre en arrive-t-il à être comme ci ou à faire comme ça ? Un tel point de vue en vient tout naturellement à s'efforcer davantage d'aider l'imparfait que de simplement le blâmer et le critiquer. L'objection selon laquelle les conditions de vie exigent de certaines personnes qu'elles blâment et jugent ne peut pas être faite ici. Car alors, ces conditions de vie sont telles que la personne concernée ne pourra pas suivre une véritable formation occulte. Il existe effectivement de nombreuses conditions de vie qui ne rendent pas possible une formation occulte de manière optimale. L'être humain ne devrait donc pas ardemment vouloir faire des progrès malgré tout, car ceux-ci ne peuvent se faire que dans certaines conditions... Celui qui, pendant un mois, s'oriente consciemment vers le positif dans toutes ses expériences, remarquera peu à peu qu'un sentiment s'insinue en lui, comme si sa peau devenait perméable de tous côtés et que son âme s'ouvrait largement à toutes sortes de processus intimes et subtils dans son environnement, qui avaient auparavant complètement échappé à son attention. Il s'agit précisément de lutter contre le manque d'attention à ces choses subtiles qui existe en chaque être humain. Une fois que l'on a remarqué que ce sentiment décrit se manifeste dans l'âme comme une sorte de béatitude, on essaie de diriger ce sentiment en pensée vers le cœur et de le laisser couler de là vers les yeux, puis vers l'espace devant et autour de l'homme. On remarquera qu'on obtient ainsi une relation intime avec cet espace. On se dépasse en quelque sorte soi-même. On apprend à considérer une partie de son environnement comme une partie de soi-même. Il faut beaucoup de concentration pour faire cet exercice et surtout reconnaître que tout ce qui est impétueux, passionné, riche en affect, a un effet totalement destructeur sur l'humeur suggérée. En répétant les exercices des premiers mois, on procède de la même manière que pour les mois précédents.»[1] [Lit. : GA 267, p. 58ff]

La science de l'occulte, 1909 | GA 13, p. 334ff

«Pour la pensée et le sentiment, un autre moyen de formation est l'acquisition de la qualité que l'on peut appeler positivité. Il y a une belle légende qui dit du Christ Jésus qu'il passe avec quelques autres personnes devant un chien mort. Les autres se détournent de ce spectacle hideux. Le Christ Jésus parle avec admiration des belles dents de l'animal. On peut s'entraîner à conserver vis-à-vis du monde un état d'âme correspondant au sens de cette légende. L'erreur, le mauvais et le laid ne doivent pas empêcher l'âme de trouver le vrai, le bon et le beau partout où ils sont présents. Il ne faut pas confondre cette positivité avec l'absence de critique, avec le fait de fermer arbitrairement les yeux sur ce qui est mauvais, faux et inférieur. Celui qui admire les « belles dents » d'un animal mort, voit aussi le cadavre en décomposition. Mais ce cadavre ne l'empêche pas de voir les belles dents. On ne peut pas trouver le mauvais bon, ni l'erreur vraie ; mais on peut faire en sorte que le mauvais ne nous empêche pas de voir le bon, ni l'erreur de voir le vrai.»[2] [Lit. : GA 13, p. 334ff]

Comment acquérir des connaissances sur les mondes supérieurs ? | GA 10, p. 128ff

«La quatrième est la tolérance envers les hommes, les autres êtres et les faits. Le disciple occulte réprime toute critique superflue à l'égard de l'imparfait, du mal et du mauvais et cherche plutôt à comprendre tout ce qui vient à sa rencontre. Tout comme le soleil ne prive pas de sa lumière le mal et la méchanceté, lui-même ne retient pas non plus sa sympathie bienveillante. Si le disciple occulte rencontre un quelconque désagrément, il ne se répand pas en jugements désobligeants, mais il accepte ce qui est nécessaire et cherche, dans la mesure de ses forces, à faire évoluer la situation vers le bien. Il ne considère pas les autres opinions uniquement de son point de vue, mais il cherche à se mettre à la place de l'autre.»[3] [Lit. : GA 10, p. 128ff]

Extraits des contenus des enseignements ésotériques, Volume III, Leipzig, 2 janvier 1914 | GA 266/3, p. 243ff

«Enfin, je dois aussi en venir à connaître mon Je. Je ne peux pas sentir mon Je parce que je vis en lui. C'est pourquoi nous devons le déverser dans le monde. J'apprends à connaître mon Je à travers ce que nous appelons la positivité (parabole du chien). Si nous faisons comme le Christ-Jésus, nous ne voyons pas la laideur, mais nous plongeons dans tout ce qui nous permet d'atteindre le bien. De cette manière, nous nous détachons de notre moi et pouvons l'observer. Le Je est amour et volonté. Grâce à la volonté développée, nous apprenons à connaître la substance de toutes choses, qui réside dans le divin. Par l'amour, nous apprenons à vivre l'essence des choses. Ainsi, grâce à la volonté et à l'amour, nous parvenons à la connaissance, qui est libre du moi personnel. En tant que Je spirituel, nous apprenons à nous immerger dans l'essence et la substance de toutes les choses, qui proviennent en effet du fondement spirituel du Père, tout comme notre propre Je. Notre Je nous considère à partir du point de vue de tout ce qui est créé. L'élève atteint le niveau du « cygne » lorsqu'il peut faire cette expérience.»[4] [GA 266/3, p. 243ff]

Sur le monde astral et le dévachan | GA 88, p. 178

«Tolérance. Le chéla ne se laissera pas dominer par des sentiments d'attraction et de répulsion. Il cherchera à comprendre tous les criminels et les saints, et bien qu'il éprouve les choses à travers ses émotions, il les jugera grâce à son entendement. Ce qui est légitimement reconnu comme mauvais d'un certain point de vue peut être jugé comme nécessaire et conséquent à partir d'une perspective supérieure.»[5] [Lit. : GA 88, p. 178ff]

Conférences pour la Société anthroposophique de Stuttgart : Introduction à la science de l’occulte (Vor dem Tore der Theosophie) | GA 95, p. 118ff

«L'impartialité. La quatrième condition est ce que l'on peut appeler l'impartialité. C'est la qualité qui voit le bien en toutes choses. Elle va partout vers le positif dans les choses. Le meilleur exemple que nous puissions donner est une légende persane qui se rattache au Christ Jésus : Le Christ Jésus vit un jour un chien crevé couché sur le chemin. Jésus s'arrêta et regarda l'animal, mais ceux qui l'entouraient se détournèrent avec dégoût devant un tel spectacle. Le Christ Jésus dit alors : « Oh, quelles belles dents a cet animal ! Il n'a pas vu le mauvais, le laid, mais il a trouvé quelque chose de beau, même dans cette carcasse sombre : les dents blanches. Lorsque nous sommes dans cet état d'esprit, nous cherchons en toute chose les caractéristiques positives, le bien, et nous pouvons le trouver partout. Cela agit de manière très puissante sur le corps physique et le corps éthérique.»[6] [Lit. : GA 95, p. 118ff

1. Ec | 2. Ec | 3. Ec | 4. Ec | 5. Ec | 6. Ec

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Littérature

Références individuelles

  1. Rudolf Steiner : Exercices de l'âme avec méditations sur les mots et les symboles, [GA 267, p. 58f]
  2. Rudolf Steiner : “”Die Geheimwissenschaft im Umriß“”, [GA 13, p. 334f]
  3. Rudolf Steiner : “”Comment acquiert-on des connaissances des mondes supérieurs?“”, [GA 10, p. 128f]“”
  4. Rudolf Steiner : “”Aus den Inhalten der esoterischen Stunden, Band III,“” [GA 266/3, p. 243f]
  5. Rudolf Steiner : “”Sur le monde astral et le dévachan“”, [GA 88, p. 178]
  6. Rudolf Steiner : “”Devant la porte de la théosophie“”, [GA 95, p. 118f]